UN PAS DE PLUS.

"J'ai pu, grâce à la préparation de mon baptême, découvrir des choses qui, auparavant, ne paraissaient pas forcément importante à mes yeux. Guidée par Daniel, mon accompagnateur, j'ai fait l'expérience de la relecture de mes journées pour y voir plus clair. Guidée par Dieu, j'ai choisi de mettre tout en oeuvre pour faire le bien car c'est ce qui prime pour moi. Le jour de l'appel au baptême, parmi tous les autres catéchumènes, j'ai eu la joie de faire un pas de plus au sein de l'Eglise. La rencontre avec le Père Panafieu m'a beaucoup émue. Cet homme inspire la sagesse et il transparait de lui tout l'amour de Dieu. Je me suis sentie en communion avec toutes les autres personnes présentes dans l'Eglise. Ce qui en réalité nous unissait c'était notre foi en Jésus."

Carole.

APPELEE.

Je me suis sentie appelée par Jésus, j'ai vécu cet appel d'une manière très forte. C'était pour moi comme si je naissais à la vie. N'ayant reçu aucune éducation religieuse je me suis retrouvée au catéchuménat. Le catéchuménat m'a rapprochée de Dieu. J'ai appris à connaître la grandeur de son amour, sa miséricorde, sa toute puissance faite d'amour seulement. J'avais entendu dire que l'Eglise imposait certaines conduites et j'ai découvert en Dieu tout le contraire : il n'impose pas. Il nous laisse toujours le libre choix. Il nous veut libre. Il nous aime gratuitement. Il est fidèle, toujours, quoiqu'il arrive. Il est amour tout simplement. Qui a aimé vraiment le connaît déjà un peu, l'a rencontré. Je dis un peu car l'amour de Dieu est infiniment plus fort que celui de l'homme, plus permanent, plus fidèle. Qui dit amour dit miséricorde. Il n'y a pas de vrai amour sans miséricorde, sans accepter l'autre tel qu'il est. Le catéchuménat m'a apporté une famille qui m'aide, me soutient, avec laquelle je dialogue, je pense tout particulièrement à mon accompagnateur qui est pour moi un membre de ma famille.

Valérie.

DE L'APPEL DE DIEU A L'APPEL DE L'EVEQUE.

Le cours de ma préparation au baptême n'a pas été chose évidente, au milieu de personnes pas toujours "catholiques ". Cela a commencé par un appel présent en moi, difficile à exprimer, appel qui me demandait de mieux connaître Dieu, une présence mêlée d'amour, de bonté et de miséricorde. Un appel auquel je trouvais normal de répondre, mais comment ? A la réflexion la réponse m'est alors apparue évidente : en demandant le baptême. Etant alors appelé sous les drapeaux, je me suis bien sûr adressé à l'aumônier de mon affectation pour connaître les différentes démarches à suivre pour entrer dans la foi catholique. Ce diacre a alors commencé à me préparer à ce sacrement, par le biais de réunions régulières, approfondissant ma foi et mes convictions religieuses. Ceci a donné suite à un pèlerinage militaire à Lourdes au cours duquel a pris part une forte émotion lors des baptêmes des catéchumènes en mai 1994.

Donner suite...

A la fin du service militaire, de retour à Toulon, je décidai de poursuivre cette préparation. Je me suis naturellement adressé à un aumônier, lequel m'a fait ressentir un intérêt plus prononcé pour mon argent que pour ma préparation. J'ai alors compris qu'il me fallait voir ailleurs et de ce fait je suis allé vers le prêtre de mon quartier qui devait me recontacter. Nous étions fin 1995 et j'attends toujours ! Ce manque d'intérêt de ces prêtres est, je l'avoue, assez décourageant. Devant retourner à Marseille, j'ai contacté la responsable de la catéchèse de ma nouvelle paroisse. Elle, enfin, m'a bien fait ressentir son intérêt et s'est occupée de mon cas. Nous nous sommes alors penchés sur une étude beaucoup plus approfondie de documents menant à une étude et une meilleure connaissance de la Bible, par des rencontres hebdomadaires.Cela me permet de me rendre mieux compte combien Dieu et Jésus sont proches des hommes et de chacun individuellement. Vint alors l'appel de l'évêque qui a été pour moi une réponse à ma demande de baptême exprimée lors de mon entrée en Eglise. Tout ceci n'aurait pas été possible sans l'amitié et la confiance de mon accompagnatrice. J'attends maintenant avec impatience la veillée pascale au cours de laquelle je serai baptisé et communierai pour la première fois.

Gabriel.

CONFIRMES A L'AGE ADULTE.

Baptisés à l'âge adulte ils sont aussi confirmés, et à cette étape sacramentelle viennent se joindre à eux des adultes baptisés enfants, mais non confirmés.
Voici le témoignage de Michèle :
" Je suis catéchiste et la question toute simple d'un enfant va me mener vers le sacrement de confirmation, voici comment... En juin 1990 je prépare un enfant de CM2 au baptême. Je viens de dire aux enfants qu'à Marseille chaque année des adultes reçoivent le baptême. Cela les étonne beaucoup et un enfant me demande: " Et toi, c'était quand ? ", " Me voilà bien ennuyée pour te répondre; je ne sais pas ", " Et bien demande à ta Maman ! ". Cela me pousse à demander un certificat de baptême. Quelques jours plus tard j'ai la date du baptême, mais au milieu de la feuille, pour la confirmation : rien !.
Ma première réaction est de me dire " L'Esprit, tu l'as reçu au baptême, alors pourquoi te tracasser ? " et je range le tout. De temps en temps je me dis pourtant " Qu'arrivera-t-il le jour où tu auras un groupe qui préparera la confirmation ? "
A partir de là commence un parcours assez difficile. Bien sûr l'idée va, vient mûrit, jusqu'au jour je me demande " A qui le dire ? Le temps passe. Puis une idée : les enfants écrivent à l'évêque pour demander la confirmation, je vais donc en faire autant. De brouillon en brouillon, ce n'est pas si facile ! Enfin ma lettre est prête. Il ne reste plus qu'à la poster. Je relis une dernière fois et... je jette le tout, me disant que l'évêque a sûrement autre chose à faire!
Me voilà bien avancée maintenant !
Connaissant le service de la catéchèse au Mistral (Centre diocésain à Marseille) je décide d'en parler à la responsable. Elle accueille ma demande et m'adresse au Service du Catéchuménat.
Retenez bien le nom de ce service pour toute demande de sacrements (Baptême, confirmation, première communion): vous gagnerez du temps et vous éviterez surtout cette angoisse de ne pas savoir à qui vous confier.
De 1993 à 1995 j'ai eu des rencontres formidables avec d'autres adultes, un suivi plus personnel avec une accompagnatrice. Le 24 juin 1995 j'ai été confirmée, et depuis j'ai eu la chance extraordinaire d'accompagner un jeune homme de la paroisse qui se prépare aussi à recevoir ce sacrement. Ainsi va l'Eglise ! "
Oui, ainsi va l'Eglise ...
En juin 1996 ils étaient trente-trois à recevoir ce sacrement de confirmation. Rassemblés pour une après-midi de préparation spirituelle avant la célébration, ils ont partagé sur les " fruits de l'Esprit ". Pour chacun c'était une invitation à reconnaître ce que l'Esprit accomplissait dans leur vie et quel appel cela contenait pour le futur. Là nous avons touché du doigt la diversité des dons qui fait la richesse de l'Eglise.
Un deuxième temps préparait directement à entrer dans les gestes et symboles de la célébration pour la vivre le plus pleinement possible.
Un dernier temps privilégié : celui du dialogue avec le Père Panafieu, et c'était la célébration dans l'Eglise de la paroisse St François Xavier, soutenue par l'animation liturgique et la prière de cette communauté.

 

LAISSER DEBORDER L'ESPRIT SAINT.

L’année dernière j’étais en formation à l’IUFM de Marseille et trois mois après avoir reçu la confirmation, me voici titulaire d’un poste d’enseignant à Paris. Assez vite je me suis impliqué dans la vie de la cité et de l’Eglise, désireux de laisser déborder l’Esprit Saint qui grondait en moi là où j’étais : prise de responsabilité dans mon lycée, bénévolat chez les petits frères des pauvres, aumônerie auprès des 5°, cours biblique au centre de Sèvres. Mais malgré tous ces engagements, je savais que j’étais encore en transit, même au niveau professionnel.
« Je voudrais trouver ma place dans l’Eglise ». Tel était le désir que je formulais à mon nouvel accompagnateur spirituel que j’acceptais de rencontrer toutes les trois semaines environ. Marié ? Consacré ? Mais dans quel ordre ? Les instituts sont si nombreux ! Depuis quelques mois je n’avais plus peur d’une éventuelle vie religieuse, alors… Ma prière s’est faite plus ardente et je participais à l’Eucharistie plusieurs fois par semaine. Des moments sombres ont aussi marqué cette année, surtout vers décembre où, une fois de plus je voulais tout comprendre, j’étais comme opprimé. Je voulais sauver ma vie… et je la perdais. Un premier week-end de retraite m’a réconcilié avec Dieu et moi-même. Pendant le Carême, j’émets le désir qu’à Pâques, mon avenir s’éclaircisse. En avril, il m’est donné de faire une retraite d’orientation de vie et j’ose arriver avec cette question devant le Seigneur « Me veux-tu comme prêtre itinérant » ?
Quelques semaines plus tard, je frappais au noviciat de la Compagnie de Jésus. Inimaginable quelques mois auparavant ! Je ne connaissais des Jésuites que ce que « l’ignorance pouvait en dire, et le diable en rajouter » comme disait Froissard. Mais Dieu a de l’humour. Le 29/9/97, j’entre au noviciat, 3 ans et demi après ma conversion, un peu plus d’un an après ma confirmation. Je quitte l’éducation nationale et pour quelques temps, mon entourage et mes activités, pour me mettre à l’école du Christ, dans la paix et la joie des enfants de Dieu.

Laurent

 

BIEN TARD ?

Je m’appelle Marie-louise, j’ai 56 ans et désire faire ma communion et ma confirmation cette année. Bien tard! me direz-vous. Oui, peut-être, mais pourquoi pas? J’ai été baptisée, bien sûr, mais à l’âge requis, je n’ai pas pu faire ma communion solennelle car, mon lieu d’habitation, les horaires du catéchisme et mes activités scolaires étaient incompatibles. Mes parents ont privilégié ces dernières en m’affirmant que, lors de mon mariage, je me mettrai en règle avec l’Eglise. Je ne me suis jamais mariée, les évènements politiques, ma vie professionelle et des exigences familiales m’ont entrainée dans un tourbillon d’activités et d’obligations dans lequel je n’avais guère le temps de penser à moi. Certes j’entrais souvent à l’Eglise pour me recueillir, prier, suivre la messe... de loin puisque je ne pouvais me joindre à ceux qui s’avançaient vers l’autel pour communier. La retraite m’a laissée là, échouée dans mon coin, et j’ai décidé qu’il était grand temps d’accomplir ce qui n’avait jamais été fait, d’intégrer pleinement cette communauté chrétienne à laquelle j’appartiens depuis mon baptême, de vivre enfin ma foi. Après avoir vu Jean-Paul II accueillir à Paris, au sein de l’Eglise, des jeunes adultes, je me suis dit : Pourquoi pas moi? Me voici !

Marie-Louise

 



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